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jeudi 30 avril 2009

Assises criminelles : Un policier condamné à vie, un autre acquitté

James Bourdeau reconnu coupable de la disparition, en 2005, de Nathanaël Génélus dans une affaire liée à de gros intérêts financiers
mercredi 29 avril 2009,
Radio Kiskeya
Dans le cadre des assises criminelles sans assistance de jury, le tribunal criminel de Port-au-Prince a condamné mercredi à perpétuité le policier James Bourdeau, 35 ans, pour sa responsabilité dans la disparition en 2005 de Nathanaël Génélus, un ancien employé de la banque commerciale Unibank.
A l’issue du procès, un autre agent de la Police Nationale, James Fragé, 37 ans, a été acquitté pour insuffisance de preuves. Une intervention de son avocat, Joseph Claudet Lamour, lui a permis de regagner son domicile sans même avoir à attendre en prison son ordre de libération.
Une nouvelle directive du parquet de Port-au-Prince autoriserait la libération en dehors des formalités administratives habituelles de tout accusé contre qui aucune charge n’est retenue.
Quant à James Bourdeau, il a été reconnu coupable du sort mystérieux réservé à Nathanaël Génélus, brièvement interpellé le 2 août 2005 à Delmas 93 (est de Port-au-Prince) peu après avoir effectué une importante transaction bancaire. Depuis ce jour, ses parents, pas plus que ses plus proches amis, n’ont jamais eu aucune nouvelle de ce jeune homme de 31 ans.
Protestant de son innocence durant tout le procès mardi et mercredi au Palais de justice de la capitale, le condamné, qui était affecté au sous-commissariat de Delmas 62, a tout de même reconnu avoir procédé lui-même à l’arrestation de la victime.
Au moment des faits qui avaient défrayé la chronique, James Bourdeau avait pris la fuite et n’avait été capturé que lors d’une opération policière à Camp Perrin (Sud) où il s’était retranché. Se présentant comme la victime d’un complot ourdi à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), le policier soutient qu’il s’était rendu dans le Sud afin de pouvoir retrouver Nathanaël Génélus où il se serait mis à couvert. C’était, selon lui, le seul moyen de prouver à la justice et à l’opinion publique son innocence dans cette affaire.
La famille du disparu s’inscrit aujourd’hui encore en faux contre l’hypothèse laissant croire que Génélus aurait quitté le pays précipitamment.
Au moment où des agents pénitentiaires reconduisaient son client en taule, l’avocat de Bourdeau, Jacques Lochard, a refusé de commenter au micro des journalistes le verdict du tribunal criminel. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5875

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