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vendredi 6 mars 2009

Haïti parmi "24 pays en danger", selon le FMI

Haïti parmi "24 pays en danger", selon le FMI

Le directeur général de l’institution, Dominique Strauss-Khan, juge qu’une aide d’urgence et généreuse s’impose pour les empêcher de sombrer dans une profonde crise économique et sociale en 2009

Le Fonds Monétaire International a identifié 24 pays, dont Haïti, menacés, cette année, d’une crise sévère et qui nécessitent une aide d’urgence pour surmonter les effets de la crise globale sur leur économie, a affirmé cette semaine à Washington le directeur général de l’institution financière multilatérale, Dominique Strauss-Khan. L’ex-dirigeant socialiste français, qui s’exprimait lors d’une conférence à la Brooking Institution consacrée au lancement d’une étude intitulée « L’impact de la crise financière dans les pays à faible croissance » a estimé que dans ces Etats une catastrophe est possible en cas d’aggravation des conditions externes.

« Les données montrent qu’Haïti devrait terminer l’année en récession et avec une décroissance économique de 1,5% et le Honduras avec une contraction de 2,6% », a déclaré M. Strauss-Khan en soulignant qu’en Amérique seuls ceux deux pays font partie des « 24 au monde particulièrement vulnérables au développement de la crise économique ». Cette année, un soutien financier de 25 milliards de dollars sera nécessaire pour les aider à maintenir leurs réserves externes au niveau de sécurité requis (environ trois mois d’importations). « Mais, si les conditions globales se détériorent, la liste sera plus longue et le montant nécessaire plus important. Il atteindra jusqu’à 140 milliards de dollars », a ajouté le patron du FMI. Il a mis l’accent sur le fait que les pays les plus touchés situés en Afrique subsaharienne ont besoin d’une « action urgente et généreuse de la communauté internationale afin d’éviter les effets potentiellement dévastateurs de la crise ».

Enfin, Dominique Strauss-Khan souligne que les pays menacés ont besoin de nouvelles garanties de sécurité à travers l’aide des pays donateurs qui doit être plus généreuse pour éviter que la crise économique ne se convertisse en « crise sociale » à cause de l’abandon de secteurs comme la santé, l’éducation et les infrastructures vitales. L’explosion des prix des denrées de base sur le marché international et l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs haïtiens avaient déclenché à travers le pays des protestations sociales meurtrières au bilan matériel dévastateur, en avril 2008. Dans la foulée, le Sénat avait renvoyé le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis dont le gouvernement fut accusé de passivité coupable face à l’ampleur exceptionnelle de la crise. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5732

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