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mercredi 28 janvier 2009

La famille de Me Eric Dubosse dément tout versement de rançon à ses meurtriers

Le disparu était contre toute forme de négociation ave des terroristes, déclare sa nièce Annie Dubosse à partir des Etats-Unis ; incinération des restes de l’avocat et pharmacien massacré à coups de couteau
mardi 27 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Annie Dubosse, nièce de Me Eric Dubosse, a formellement démenti mardi les informations selon lesquelles la famille de l’ex-otage aurait versé une rançon aux ravisseurs peu avant son exécution, arguant qu’un tel geste aurait violé les convictions de la victime.
« Mon oncle était toujours foncièrement opposé à toute forme de négociation avec les terroristes et croyait que État devait assurer la sécurité des citoyens », a affirmé Mme Dubosse qui s’exprimait sur Radio Kiskeya dans une déclaration téléphonique faite à partir des Etats-Unis où elle vit.
Elle a aussi mis l’accent sur le sens très poussé de la dignité humaine que cultivait Me Dubosse de même que son patriotisme qui le portait à aimer charnellement Haïti et à résister à toute tentation d’expatriation.
Annie Dubosse a aussi fait savoir qu’avec le départ brutal de son oncle, un pan de l’édifice familial s’était effondré. Néanmoins, les valeurs qu’il défendait passionnément survivront au drame de sa disparition.
Selon des informations obtenues par Radio Kiskeya de sources médicales concordantes, le rapport d’autopsie montre que Me Eric Dubosse, 65 ans, a été mis à mort à l’arme blanche. Ses ravisseurs lui ont asséné de nombreux coups de couteau après l’avoir passé à tabac. Le martyr serait pratiquement décédé quelques heures seulement après son enlèvement mercredi dernier (21) devant son domicile à Delmas 31 (banlieue nord de Port-au-Prince).
Jeté en pâture aux chiens, le corps de l’avocat et pharmacien avait été abandonné dimanche sur un monticule de fatras. En raison de son très mauvais état, il devait être incinéré mardi.
Né le 15 juin 1943, Me Eric Dubosse enseignait la pharmacologie à la faculté de médecine et de pharmacie et la jurisprudence médicale à la faculté d’odontologie, deux entités de l’Université d’Etat d’Haïti. Parallèlement, il militait au barreau de la capitale.
Diverses voix se sont élevées pour manifester leur indignation devant cette nouvelle perte cruelle qu’engendre le kidnapping, un fléau qui a déjà endeuillé, traumatisé et appauvri d’innombrables familles en Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5630

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