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jeudi 8 janvier 2009

Haïti/Elections : 33 partis inscrits aux sénatoriales partielles de 2009 L’Exécutif convoque le peuple pour le 19 avril

jeudi 8 janvier 2009
P-au-P, 08 janv. 09 [AlterPresse] --- Alors qu’un arrêté présidentiel, rendu public le 7 janvier, convoque le peuple à se rendre aux urnes pour les sénatoriales annoncées pour le 19 avril 2009, une trentaine de partis et regroupements politiques se sont officiellement inscrits auprès du Conseil électoral provisoire (Cep) en vue de participer à ces joutes partielles devant élire 12 sénateurs, selon un communiqué transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Parmi ces 33 formations politiques, on retrouve, entre autres, le Mouvement chrétien pour une nouvelle Haïti (Mochrenha), la plateforme Lespwa (sous la bannière de laquelle René Garcia Préval a été élu président en 2006), le parti Fanmi Lavalas de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, la Fusion des sociaux-démocrates, l’Organisation du peuple en lutte (Opl), le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp).
L’Alliance démocratique (Alyans) de Evans Paul, et le Grand rassemblement pour l’évolution d’Haïti (Greh) du colonel Himmler Rébu, ne figurent par sur la liste de partis et regroupements politiques officiellement enregistrés pour prendre part aux prochaines sénatoriales.
D’autres comme le Front pour la reconstruction nationale (Frn), le Parti démocrate chrétien haïtien (Pdch), le Parti d’entente populaire (Pep), le Mouvement pour l’instauration de la démocratie en Haïti (Midh), le Parti libéral haïtien, l’Ayiti An Aksyon (LA. A.A), ci-devant Latibonit An Aksyon du sénateur Youri Latortue, sont également sur la liste publiée par le Cep.
Entre-temps, malgré des doutes émis sur la tenue de ces sénatoriales partielles et le souhait de certains secteurs pour la tenue d’élections générales dans le pays à la fin de 2009 (pour remplacer 2/3 du sénat, les députés, les conseils municipaux et ceux des sections communales), l’organisme électoral maintient la date du 19 avril pour réaliser le premier tour de ces joutes devant permettre le renouvellement d’un tiers du Sénat.
Un second tour est prévu pour le 7 juin 2009.
Quelques-uns de ces secteurs agitent la question de ressources financières pour soutenir la proposition d’élections générales à la fin de 2009, d’autres évoquent la nécessité d’entamer un processus d’amendement de la Constitution nationale ratifiée le 29 mars 1987.
D’autres voix s’interrogent sur les mesures envisagées par le Cep (gestion du matériel, déplacement des électrices et électeurs le jour du scrutin, etc.) avec la saison des pluies qui commence dès le mois de mars (chaque année) dans plusieurs départements géographiques d’Haïti.
Quoi qu’il en soit, depuis 1987, les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir n’ont jamais pris des dispositions pour appliquer toutes les prescriptions de la charte fondamentale, notamment la mise en place des assemblées territoriales devant permettre la désignation de juges et susciter une représentation aux sessions du Conseil des ministres.
Si tout se passe bien, les résultats des sénatoriales partielles, prévues pour le 19 avril, devraient être proclamés le 29 juin 2009, selon le calendrier électoral élaboré en ce sens.
Depuis plusieurs mois, le Sénat haïtien fonctionne avec 18 membres sur les 30 que comprend la chambre haute. A côté des dix dont le mandat est arrivé à terme depuis mai 2008, un [le sénateur Rudolph H. Boulos, Fusion des sociaux-démocrates / département géographique du Nord-Est] a été écarté pour cause de double nationalité, tandis que l’autre, Noël Emmanuel Limage (Lespwa / département géographique de l’Artibonite), a été tué dans un accident de la circulation.
La décision de l’Exécutif d’écarter Rudolph Boulos est qualifiée de « mesure illégale et arbitraire » par le regroupement Fusion des sociaux-démocrates haïtiens, qui compte entreprendre une action en annulation contre la remise en jeu du siège du Nord-Est aux sénatoriales partielles du 19 avril 2008.
Ni le Président René Préval ni le Conseil électoral ne peuvent s’arroger le droit d’annuler le vote populaire dont avait bénéficié Boulos, indique Victor Benoît, président du regroupement dans une interview à la station privée Radio Kiskeya.
Pour la prochaine rentrée parlementaire du lundi 12 janvier 2009, le Sénat sera toujours amputé de plus d’un tiers. Le parlement devrait attendre jusqu’au mois de juillet 2009 pour retrouver la totalité de ses membres. [do rc apr 08/01/2009 08:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7975

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