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jeudi 15 janvier 2009

De nouvelles taxes sur les télécommunications effraient les opérateurs de téléphonie mobile

Faillite en vue des firmes de téléphonie mobile, manque à gagner pour l’Etat, graves préjudices aux abonnés
mercredi 14 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Les responsables des compagnies de téléphonie mobile opérant en Haïti, en l’occurrence les firmes DIGICEL, VOILA et HAITEL, ont dénoncé mercredi dans la presse les modifications que comptent apporter les autorités à la loi du 23 Octobre 2002 sur les télécommunications, telles qu’elles apparaissent dans le texte du projet du budget 2008-2009.
Dans un copieux argumentaire remis à la presse, les firmes de téléphonie mobile estiment que la décision du gouvernement de fixer de nouvelles taxes sur les télécommunications ne fera pas augmenter les recettes de l’Etat. Au contraire, outre l’augmentation des charges pour les abonnés, elle va provoquer la diminution drastique du chiffre d’affaires des compagnies et les conduire à verser moins d’argent au fisc.
Compte tenu du fait que les appels entrants, qu’ils proviennent de l’extérieur ou de l’intérieur du pays, seront taxés, la démocratisation de l’accès au téléphone en Haïti s’en trouvera affectée. Ce sera le « statu quo ante », avec des coûts énormes consentis par l’abonné pour avoir accès au téléphone.
Le projet de taxe se traduira par une nouvelle structure tarifaire pour les abonnés mobiles actuels, relèvent les firmes. En plus des 4 gourdes 70/minute, incluant déjà 10% de Taxe sur le Chiffre d’Affaires (TCA), l’abonné devra payer 3 gourdes 60/minute pour recevoir les appels locaux et 4 gourdes/min pour recevoir les appels internationaux.
« Cette nouvelle politique, si elle est mise en vigueur, enverra un message clair et simple : arrêtez de parler, déposez votre appareil ! », indique l’argumentaire des compagnies de téléphonie cellulaire.
Au nombre des conséquences de ces nouvelles mesures, les firmes de téléphonie mobile relèvent :
Le licenciement de 30% des effectifs des compagnies cellulaires et la suppression de 30,000 emplois indirects.
La remise en cause de l’accès au service de base pour 40% de la clientèle.
Une perte en revenus de 35% pour les trois (3) compagnies, malgré les mesures conservatoires qui seront prises en raison de l’impossibilité de recouvrer les frais opérationnels.
Un manque à recouvrer pour l’Etat sur les taxes à percevoir.
La taxe proposée résultera en la faillite des entreprises de télécommunications, et engendrera un environnement peu enclin à attirer de nouveaux investissements, ajoutent les firmes de téléphonie mobile.
Au cours des dix dernières années, plus de 600 millions de dollars américains ont été investis dans les télécommunications par les trois opérateurs mobiles. La DIGICEL achève la construction à Port-au-Prince d’un immeuble moderne de 11 étages devant héberger ses différents services.
Les trois opérateurs locaux emploient directement plus de 2000 personnes. Le secteur est par ailleurs porteur de 55,000 emplois indirects.
Le secteur des télécommunications a été la principale source de recettes fiscales au cours de la dernière décade. Pour l’année fiscale 2007-2008, sa contribution a représenté 28% des recettes globales de la Direction Générale des Impôts (DGI), la principale institution de collecte de taxes et d’impôts de l’Etat haïtien.
Le secteur investit plus de sept (7) millions de dollars américains par an dans des projets sociaux, conclut l’argumentaire des compagnies de téléphonie mobile opérant en Haïti. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5597

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Maman adoptive d'un petit Neel venu de Port-au-Prince et vivant maintenant à Aix, et prof d'Histoire-Géographie préparant des leçons sur Haïti pour les élèves, je cherche à avoir ce documentaire de Thalassa : comment l'avez-vous eu ?
Merci pour les nouvelles du pays d'où vient mon ti moun.
Nadine
lopez.nadine@free.fr