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mardi 13 janvier 2009

Décès du numéro deux de la police du Nord-Ouest : une autopsie autorisée

Très prudents, le ministre de la justice et ses deux secrétaires d’Etat refusent toute spéculation sur les causes de la mort de Philippe Jean Raymond et disent attendre sereinement les résultats de l’enquête sur l’affaire des narcodollars de Port-de-Paix
lundi 12 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph, a annoncé lundi que le ministre de la justice, Jean Joseph Exumé, a passé des instructions afin qu’une autopsie soit pratiquée sur le corps du numéro deux de la police du Nord-Ouest, Philippe Jean Raymond, décédé dans des conditions non encore élucidées alors qu’il devait être interrogé sur le scandale narco-financier de Port-de-Paix.
Interrogé au Parlement en marge de la cérémonie d’ouverture de l’année législative, M. Joseph s’est refusé à tout commentaire sur la disparition du commissaire, arguant qu’il ne disposait pour l’heure d’aucune information sur son dossier médical. Tout en présentant ses sympathies à la famille éplorée et à la Police Nationale, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique a assuré qu’un rapport médical déterminera bientôt les causes du décès.
Il a par ailleurs invité tout un chacun à la « sérénité » en ce qui a trait au dossier de l’enquête sur le détournement présumé d’un pactole de narcodollars lors d’une perquisition que les autorités judiciaires et policières avaient conduite en novembre dernier chez Marc Frédéric, l’oncle d’Alain Désir, un présumé trafiquant de drogue notoire extradé aux Etats-Unis. « Les investigations seront menées. Mais, il faut donner aux responsables le temps de les mener », a répété Eucher-Luc Joseph. Il a rappelé que l’enquête était confiée simultanément à l’inspection générale de la PNH et à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) chargées de vérifier le bien-fondé de graves accusations relatives à l’implication présumée de policiers dans l’opération.
Intervenant très brièvement sur ce dossier brûlant, le ministre Jean Joseph Exumé a souligné la nécessité d’éviter toute « précipitation ». Réitérant la volonté de son ministère de faciliter la reprise à Port-de-Paix des travaux judiciaires suspendus depuis le scandale, il a exhorté le doyen a.i du tribunal civil -nommé en remplacement du juge Ronel Gelin- à prendre ses fonctions.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat à la réforme judiciaire, Daniel Jean, a qualifié d’enquête dans l’enquête l’autopsie que doivent réaliser des médecins légistes pour que les causes de la mort du directeur départemental adjoint de la PNH, Philippe Jean Raymond, soient connues. S’agissant des investigations en cours sur « l’affaire Lavaud », Me Jean a laissé entendre qu’elles doivent être menées avec sérénité et en dehors de toute attitude arbitraire.
Quant au directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol, il a catégoriquement refusé de se prononcer sur la brutale disparition du commissaire jusqu’à ce que le résultat de l’autopsie soit disponible.
Embarqué dimanche après-midi à bord d’un avion, l’officier de police, qui était arrivé à Port-au-Prince entouré d’agents du BLTS et de la DEA, a été admis d’urgence à l’hôpital du Canapé-Vert, quelques instants plus tard. Il n’a pas survécu à un violent malaise sur lequel plane encore le plus grand mystère.
Agé de 52 ans, Philippe Jean Raymond était un ancien membre des Forces Armées d’Haïti (FAd’H). spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5588

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