Google

vendredi 5 décembre 2008

Interpellation du ministre des finances : le 1er secrétaire du bureau du Sénat, Eddy Bastien, vole au secours de Daniel Dorsainvil

« A l’approche des élections, des parlementaires sont à la recherche d’un très généreux ministre des finances »
vendredi 5 décembre 2008,
Radio Kiskeya
Le 1er secrétaire du bureau du Sénat de la République, le sénateur Eddy Bastien (Alliance démocratique, Nord), s’est inscrit en faux jeudi contre la « campagne de dénigrement » orchestré selon lui par certains de ses collègues contre le ministre de l’Economie et des finances du gouvernement Pierre Louis, Daniel Dorsainvil.
« M. Dorsainvil ne fait qu’appliquer la politique économique de type néo-libéral du gouvernement et non la sienne. Il n’est pas, de ce fait, l’unique responsable de l’échec de cette politique », a soutenu le parlementaire reprochant implicitement aux sénateurs interpellateurs de ne pas s’en prendre plutôt au gouvernement et même à la présidence. Le parlementaire élu sous la bannière de l’Alliance démocratique se dit toutefois opposé au néo-libéralisme.
« Daniel Dorsainvil est un honnête homme qui ne gaspille pas les deniers publics. Ceux qui cherchent aujourd’hui à le destituer sont en fait motivés par la nécessité de trouver un ministre des finances disposé à leur fournir de l’argent à l’occasion des prochaines législatives », a ajouté Eddy Bastien.
Des sénateurs de la Plate forme présidentielle LESPWA et quelques autres issus d’autres secteurs politiques, ont introduit le 27 novembre dernier une requête en faveur de l’interpellation du ministre des finances qu’ils accusent d’avoir conduit le pays à la faillite et à la misère par son obstination à pratiquer le néo-libéralisme.
Fixée initialement au 9 décembre, la séance d’interpellation a été reportée « sine die » suite à une rencontre mardi dernier du premier ministre Michèle Pierre Louis avec les parlementaires au cours de laquelle elle a apporté son plus ferme soutien au ministre contesté.
Selon la constitution haïtienne, la séance d’interpellation se termine toujours par un vote de confiance ou une motion de censure. Dans le second cas, le premier ministre ou le ministre interpellé est renvoyé. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5477

1 commentaire:

Doc Jopi a dit…

Nous avions pris volontairement l'option de ne pas faire de commentaires à cette fracassante et poignante déclaration.
Un sénateur qui dévoile le fond de la conscience de ces collègues. Les sénateurs sont capables de cuisiner un bordel pas possible dans la gestion du gouvernement juste pour obtenir des fonds de l'état pour leurs intérêts personnels. Et quels intérêts?
La décadence des hommes et des institutions constituent une sorte de gangrène qui finira par ensevelir le pays.
Dans cette logique et tenant compte de ce type d'attitude nosu considerons et nosu sommes convaincus qu'il faut un autre modèle démocratique pour Haïti.
Le pays a profondément besoin que l'état d'urgence soit déclaré avec toutes les conséquences imaginables de façon à remettre les compteurs à zéro et surtout repartir du bon pied.
Nous avons emprunté le chemin à l'envers et nous nous sommes égarés très très loin des obectifs vitaux qui se font plus qu'une nécessité aujourd'hui.
Il faut que quelqu'un aie le courage de mettre les couilles dans les froques pour sonner le départ de la rupture...
Mais qui osera s'en occuper?