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mardi 2 décembre 2008

Daniel Dorsainvil dément l’existence de tout "excédent budgétaire"

Le ministre des finances souligne les risques de "frustrations populaires" et de "difficiles négociations" avec la communauté internationale en raison de cette "désinformation"
lundi 1er décembre 2008,
Radio Kiskeya
Le ministre de l’économie et des finances, Daniel Dorsainvil, dont le sort est suspendu à son interpellation au Sénat, a formellement démenti lundi des informations faisant état d’un excédent budgétaire pour l’exercice fiscal 2007-2008, tentant ainsi de repousser l’offensive des parlementaires hostiles à sa politique économique.
« Nous sommes au courant d’informations faisant état d’un excédent budgétaire que le ministère des finances aurait refusé d’utiliser ces ressources énormes au moment où la population fait face à de sérieux besoins », a affirmé M. Dorsainvil qui s’exprimait lors d’un point de presse inhabituel. Il a mis en garde contre les frustrations que pourrait générer dans le pays une telle campagne de désinformation sans parler des torts qu’elle risque de causer aux négociations avec les différents partenaires de la communauté internationale.
Les dépenses de l’Etat au cours des douze derniers mois se chiffrent à 30 milliards de gourdes alors que les recettes n’ont pas dépassé 26 milliards, a relevé M. Dorsainvil. Ce déficit de plus de 3 milliards de gourdes a pu être comblé partiellement grâce à un appui budgétaire des bailleurs de fonds d’Haïti, a-t-il renchéri.
Le ministre des finances a ajouté que le gouvernement est à la recherche de fonds additionnels de l’ordre de 4 milliards de gourdes (environ 100 millions de dollars) pour financer le déficit qu’accuse le budget 2008-2009.
Se voulant beau joueur, Daniel Dorsainvil a laconiquement affirmé qu’il respectait les prérogatives constitutionnelles du Parlement en ce qui a trait à son interpellation fixée au 9 décembre. Il a enfin déclaré que le processus de préparation du budget rectificatif du présent exercice étant très avancé, un projet de budget devrait être soumis bientôt aux parlementaires.
Selon la constitution, toute interpellation doit déboucher sur un vote de confiance ou de censure. spp/Radio Kiskeya

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