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mercredi 29 octobre 2008

Un hold-up, une histoire, une incertitude !..Le braquage raté!

L'enquête sur le cambriolage raté de la BNC de Croix-des-Mission le 10 octobre a conduit sur la piste de Désimots Jean Lorigène, un suspect qui a laissé le pays en toute hâte, et qui est ou a été un agent de sécurité rapproché du sénateur Anacacis Jean Hector, selon une carte trouvée à bord du véhicule des cambrioleurs.
Cela aurait dû être une casse sans casse, un vol à main armée sans histoire à la BNC de Croix-des-Mission, le vendredi 10 octobre 2008. Mais voilà, quelque part, quelque chose a mal tourné. Les quatre cambrioleurs portant des t-shirts de police, après avoir braqué le vigile de la banque, dépouillé quelques déposants et forcé le coffre-fort, ont dû décamper à pied, abandonnant derrière eux leurs deux véhicules, une Toyota Raider rouge immatriculéeAA 57 314, une Toyota Precia bleu gris, type mini van, immatriculée TP 07400, et officiellement leur « butin ».

Une cible tatouée sur les fesses.
En laissant leurs véhicules au parking de la banque, les cambrioleurs ont pratiquement dessiné une cible sur leurs fesses, confie une source policière proche de l'enquête. « Le badge de Désimots Jean Lorigène, un agent de sécurité rapproché du sénateur Anacacis Jean Hector, a été retrouvé dans la Toyota Raider. Un autre badge VIP direction générale de l'ONA et deux talons de chèque du ministère des Finances de Désimots Jean Lorigène ont également été retrouvés », poursuit-elle. Sur un ton dépité, cet enquêteur a indiqué que ce suspect a laissé le pays. « Il a pris un avion pour l'étranger, à l'aéroport internationale Toussaint Louverture, dans la matinée du samedi 11 octobre, moins de 24 heures après le hold-up raté ». Si la police n'a pas pu cuisiner ce dernier, elle a toutefois arrêté, à Delmas 3, un homme connu sous le nom de Carl Henry dans le cadre de cette enquête. Parallèlement, le policier Desmornes Josenor de la 18e promotion immatriculé 06 180 408 636, dont une copie de la carte d'identification policière a été retrouvée à bord de la Toyota des cambrioleurs, a pris le maquis. Il ne s'est pas présenté à l'inspection générale de la police où il devait être interrogé sur ses liens avec ces criminels, d'après une autre source. On a également appris que M Désimots Maurice, le père de Désimots Jean Lorigène, après le cambriolage raté, selon cette nouvelle source ,avait déposé une plainte dans laquelle il a déclaré avoir été dépossédé de la Toyota Raider rouge AA 57 314. Une Incertitude.
Le sénateur Jean Hector Anacacis, vraisemblablement en voyage, n'a pas pu être joint. On ne sait pas si Désimots Jean Lorigène était encore attaché à ses services au moment du l'hold-up.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=63677&PubDate=2008-10-28
HRV commente :
Très intéressante cette affaire pour qui veut sonder les profondeurs de l’ancrage du phénomène du grand banditisme dans notre société. Beaucoup de petits éléments qui , mis côte à côte constituent un solide édifice pour les spéculations et les tergiversations.
Les friands d’informations vont retenir leurs souffles pour peaufiner les contours de ce scandale à venir. Beaucoup de coïncidences frôlent la suspicion pure et simple. Surtout cette déclaration de vol du véhicule après la tentative de braquage…le départ précipité de l’agent de sécurité du bruyant sénateur parti surement en quête d’alibi…
De toutes les façons on a déjà la jurisprudence d’une histoire de kidnapping impliquant un véhicule d’un certain Monsieur sécurité du Palais national et grand ami de l’ancien commissaire tout-puissant du gouvernement. L’histoire avait fini par jeter de l’essence sur un feu brulant déjà entre le chef de la Police et le chef du parquet de Port-au-Prince. Tiens ! Quelles étaient les conclusions de l’enquête relative à ce dossier ?

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