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jeudi 11 septembre 2008

Haïti/Ciclones : 4000 sinistrés à Hinche, Aquin devenue Venise malgré elle

P-au-P., 10 sept.08 [AlterPresse] --- Les inondations provoquées par les pluies qui se sont abattues sur Haïti, lors de la récente série d’ouragans, ont fait des centaines de morts et affecté des milliers de riverains, selon les informations parvenues à l’agence en ligne AlterPresse.
Dans le sillage des ouragans Fay, Gustav et Hanna, des ponts importants ont été emportés par les crues et les éboulements de terrain, rendant des routes impraticables dans tout le pays.
David Millet, ingénieur agronome français en poste au Mouvement Paysan de Papaye (MPP, Hinche au nord-est de la capitale) explique à AlterPresse que « Hinche a été touchée par la crue de la rivière Guayamunc (qui arrive du Nord et se jette dans l’Artibonite). »
De plus, il semblerait que dans l’un des quartiers bordant la rivière, le niveau d’eau a atteint « jusqu’à 2 mètres par endroit. »
« Le MPP a, à lui seul, dénombré 52 familles de militants, salariés ou sympathisants, sinistrées », souligne David Millet.
Selon lui, aucun décès n’a été signalé, mais, sur environ 4000 sinistrés, 3000 ont été accueillis dans des centres provisoires (3 écoles publiques mises à disposition) et les 1000 autres restants ont trouvé refuge chez des parents, amis ou autres proches.
A Mirebalais, à 68 kilomètres au nord-est de Port-au-Prince, un pont jeté sur la rivière Latem, située sur la route Mirebalais-Pont sondé, vient de céder à cause de la pression hydrique.
Deux containers du camp de la Mission des Nations Unies de Stabilisation en Haïti (Minustah), située à proximité, ont été également emportés par les eaux.
« C’est très problématique, car ce pont était une alternative pour acheminer les secours à Gonaïves, vu que la route qui relie Gonaïves (171 kilomètres au nord de la capitale) à Port-au-Prince est coupée. »
A Aquin (Sud), les rues sont inondées et l’eau monte jusqu’à 1.50m.
« C’est très difficile d’y aller, ne serait-ce que jusqu’à Petit-Goave », explique Carmen Gloria, une chilienne qui travaille depuis quelques mois en Haïti.
Il reste peu de réserve alimentaire. Les habitants se déplacent en barque, seul moyen pour approvisionner la ville en eau et nourriture. Le pont à proximité de l’étang de Miragôane est affecté et la route nationale n°2, qui relie Aquin à Port-au-Prince, est impraticable, poursuit Carmen Gloria.
A elle d’ajouter, « nous craignons que les prix des produits alimentaires de base n’augmentent à nouveau », ce qui conduirait à une crise de la vie chère semblable à celle qui a secoué le pays en avril dernier. [mv vs apr 10/09/08 16:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7680

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