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jeudi 25 septembre 2008

Députés et sénateurs prêts à recevoir des fonds de l’exécutif

Les avis des députés sont partagés sur la proposition du gouvernement d’allouer une enveloppe de 5 millions de dollars à chaque député pour la réalisation de projets dans leurs circonscriptions.Le député Délouis Félix estime qu’il s’agit en fait d’un piège tendu par le gouvernement pour les élus qui ne sont pas comptables des deniers publics. Certains parlementaires craignent qu’ils devront à l’avenir rendre compte à la Cour Supérieure des Comptes de l’utilisation de ces montants.Toutefois la première ministre, Michèle Pierre Louis avait indiqué que les élus n’auraient pas à rendre compte puisque les fonds seront gérés par la Primature et le ministère des finances.A la chambre basse hier de nombreux députés, même ceux qui avaient fait montre d’une certaine réticence, s’appliquaient à préparer des projets afin de bénéficier des 5 millions de gourdes. Le député de l’OPL, Acluche Louis Jeune, s’était résolu à soumettre des projets au ministère de l’intérieur pour éviter que la population de sa circonscription ne soit traitée en parents pauvres.Les sénateurs ne sont pas en reste puisqu’ils bénéficient eux aussi d’une allocation d’un million de gourdes pour chaque commune dans leur département.Judnel Jean (Fusion), l’unique sénateur du Nord Est se réjouit de cette initiative et a présenté une liste de projets qu’il compte soumettre au gouvernement. Il envisage l’achat de pompe, de téléviseurs et la construction de places publiques dans plusieurs communes avec les 13 millions de gourdes. Le sénateur Michel Clérié également de la Fusion accueille favorablement l’initiative du gouvernement de Michèle Pierre Louis.En réaction l’économiste Kesner Pharel critique cette initiative de l’exécutif rappelant qu’elle est inconstitutionnelle. " Il y a quelques semaines les députés clamaient haut et fort qu’ils veulent respecter la constitution, aujourd’hui ils doivent admettre qu’ils ne sont pas comptables des deniers publics", dit-il faisant remarquer qu’il n’existe pas de structure de reddition de compte pour les parlementaires.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14111
HRV commente :
Le gouvernement démissionnaire de Jacques Edouard Alexis avait déjà distribué des sous aux élus pour la réalisation de projets dans leurs communes. Ceci a été critiqué dans la mesure ou ce gouvernement renvoyé ne devrait s’atteler qu’à liquider les affaires courantes. Les députés avaient défendu le bien fondé et la « presqueconstitutionnalité » de leurs démarches.
L’opinion publique n’a jamais eu vent des montants exacts alloués « o ZELUS » locaux, ni de la nature des projet exécutés par les nouveaux petits chefs du pays. D’ailleurs en Haïti on a pas trop l’habitude de demander des comptes. Chaque bourrique braie dans son pâturage. Le concept de l’intérêt collectif n’est qu’un vain mot qui orne des discours politiciens.
Il n’en sera pas autrement. En fait la tactique du pouvoir exécutif est bien huilé : lâcher des sous dans les escarcelles des députés pour déclencher des chaînes de protestation

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