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mardi 27 mai 2008

Haïti/Gouvernement : Premières réactions favorables à la désignation de Robert Manuel comme Premier Ministre

lundi 26 mai 2008
P-au-P, 26 mai 08 [AlterPresse] --- Des dirigeants d’au moins deux partis politiques, représentés au Parlement haïtien, se déclarent favorables à la designation de Robert Manuel comme Premier ministre devant succéder à Jacques Edouard Alexis, démissionnaire, après le rejet [le 12 mai 2008] du choix de Pierre Ericq Pierre comme futur chef de gouvernement.
Les critères ayant trait à la sensibilité sociale, des connaissances en sécurité publique et la capacité de développer une politique non partisane auraient été pris en compte, estiment la Fusion des sociaux-démocrates et l’Organisation du peuple en lutte (OPL), dans des déclarations faites à l’agence en ligne AlterPresse.
Ces deux partis politiques ont participé aux diverses rencontres avec le président René Garcia Préval autour de la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Pour Micha Gaillard, porte-parole de la Fusion des sociaux-démocrates, le conseiller de l’actuel chef d’Etat et ancien secrétaire d’Etat à la sécurité publique sous le premier mandat de Préval (1996-2001), Robert Manuel, répondrait aux caractéristiques d’ « une certaine sensibilité sociale, d’une certaine sensibilité populaire ».
Pour sa part, précisant qu’aucun nom de personnalités n’a été cité lors des discussions avec René Préval, Edgard Leblanc Fils, coordonnateur de l’OPL. indique plutôt qu’ « il a été surtout question de statuer sur le profil de la personnalité qui dirigera le prochain gouvernement.
« Nous n’avons aucun problème avec ce choix », affirme Leblanc.
Des parlementaires, contactés par AlterPresse, se sont toutefois gardés de tout commentaire sur la désignation de la nouvelle personnalité appelée à conduire la barque nationale durant les mois à venir. Ces parlementaires affirment attendre la décision qui sortirait (sur la question) de la réunion avec leurs partis politiques.
La designation de Robert Manuel, qui devrait être formalisée ce lundi 26 mai 2008 par lettre officielle de la présidence de la république aux présidents du Sénat et de la Chambre des députés, tombe dans un contexte de recrudescence d’actes d’insécurité, notamment d’enlèvements fréquents de personnes.
Plusieurs personnes enlevées sont toujours en captivité. Le week-end dernier, le cadavre de Kareem Gaspard, un écolier de 16 ans enlevé le 20 mai à sa sortie de l’école, a été découvert à Port-au-Prince.
Le climat d’insécurité, qui tente de refaire surface et auquel phénomène le futur chef de gouvernement aura à faire face, serait, aux yeux de Micha Gaillard, favorable à Robert Manuel qui a déjà occupé le poste de secrétaire d’Etat à la sécurité publique sous le premier mandat de Préval.
En tout cas, les démarches devraient commencer pour la ratification du choix du premier ministre désigné. En cas de ratification de son choix, Robert Manuel aura à former un gouvernement en concertation avec le président Préval et à présenter une déclaration de politique générale au sénat et à la chambre des députés.
Le nouveau programme de gouvernement sera probablement centré sur le document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Dsncrp). Considéré comme un cadre de référence, « le Dsncrp mérite d’être réorienté », selon le porte-parole de la Fusion.
Pour Micha Gaillard, l’accent doit surtout être mis sur la relance de la production nationale, la sécurité alimentaire et la création d’emplois, dans ce document élaboré sous le gouvernement destitué de Jacques Edouard Alexis.
Edgard Leblanc croit, quant à lui, que le plus important c’est de travailler à l’amélioration des conditions de vie dans le pays. Le dirigeant de l’OPL espère que Robert Manuel sera en mesure de mieux coordonner les actions gouvernementales.
Actuel conseiller de Préval, Robert Manuel est un architecte qui a occupé le poste de secrétaire d’Etat à la sécurité publique jusqu’à sa démission en octobre 1999. Activiste politique, il est aussi poète et membre de l’Association des écrivains haïtiens.
Sous le premier mandat de Préval (1996-2001), il était chargé de réfléchir [en 1999] avec le secteur politique sur des stratégies à mettre en œuvre en vue d’une issue à la crise politique que traversait le pays à l’époque, suite à la démission de Rosny Smarth (membre de l’OPL) comme chef de gouvernement en 1997. [do rc apr 26/05/2008 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7286

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