Google

lundi 7 avril 2008

Vie chère : vive tension à Port-au-Prince
Ralentissement des activités/La PNH et la MINUSTAH en état d’alerte
lundi 7 avril 2008,
Radio Kiskeya

Une situation de tension règne depuis très tôt ce lundi sur diverses artères de la capitale haïtienne, notamment dans la banlieue Sud, au niveau de Martissant, où la circulation automobile a été interrompue suite à des jets de pierres et de tessons de bouteilles.
Un peu plus tard dans la matinée, des manifestants ont été remarqués autour des barricades vites érigées, réclamant du gouvernement l’amélioration immédiate des conditions de vie. Des centaines de personnes ont manifesté vers 10 heures 30 locales aux abords du Palais national avant de prendre la direction du Bel-Air (vaste quartier populaire situé au centre de la capitale) où, vraisemblblement, ils comptent grossir leurs rangs.
Des transporteurs publics ont profité de cette situation pour déclencher à leur tour une grève contre les dernières hausses des prix des produits pétroliers. Cette situation a pour conséquence le ralentissement significatif des activités dans divers secteurs dont, en priorité, les écoles, le commerce et l’administration publique.
La sécurité des bâtiments publics, donte le Palais national et la Primature (sièges respectifs de la présidence et du gouvernement) ont été considérablement renforcés par des dispositifs mis en place par la Police Nationale et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Des manifestations ont été enregistrées également à Jérémie (Grande-Anse, Sud-Ouest) où ont été remarquées des pancartes réclamant, outre la baisse du coût de la vie, mais aussi le retour de l’ancien président Jean Bertrand Aristide et la fin des persécutions contre l’ex-chef rebelle anti-Aristide Guy Philippe, officiellement poursuivi pour trafic de drogue par la Drug Enforcement Agency des Etats-Unis (DEA).
Ces protestations s’inscrivent dans le sillage du mouvement initié la semaine dernière aux Cayes (Sud) contre la cherté de la vie et qui s’est soldé jusqu’ici par la mort d’au moins 4 personnes. La MINUSTAH accuse cependant un bilan moins dramatique d’un mort.
Le chef du gouvernement, Jacques Edouard Alexis, a annoncé des programmes urgents mais dont certains ne produiront leurs effets qu’après un certain. Il a également fait état de facteurs de la hausse des prix, comme les produits pétroliers, dont le contrôle est hors de portée du gouvernement. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4908

Aucun commentaire: