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mardi 8 avril 2008

En plus des blessés, d’énormes dégâts matériels à Port-au-Prince

La capitale haïtienne "terrorisée"
mardi 8 avril 2008,
Radio Kiskeya

La situation demeurait préoccupante en début d’après-midi ce lundi à Port-au-Prince où de violentes manifestations se sont déroulées pendant la matinée. Le point fort du mouvement a été la tentative de certains manifestants d’investir de force le siège de la présidence.
En plus des blessés dont le nombre exact reste encore à déterminer, d’énormes dégâts matériels ont été enregistrés. Les manifestants ont tout cassé sur leur passage : pare-brises de véhicules, vitres et vitrines d’établissements publics et commerciaux.
A Pétion Ville, des raids ont été lancés contre de nombreux édifices privés et publics. Le siège du quotidien Le Matin a été saccagé. Des voitures particulières ont été incendiées jusque dans les garages et cours intérieures des maisons.
Au nombre des véhicules auxquels les manifestants ont mis le feu au centre de la capitale, figure une voiture Toyota RAV 4 flambant neuve exposée comme prime d’un tirage annuel à sa succursale au Champ-de-Mars par la banque commerciale d’Etat BNC (Banque Nationale de Crédit).
Un dépanneur, le "Tiger Shop" sis à la station d’essence Esso du Bois-Verna a été entièrement vidé.
D’autres établissements commerciaux ont été attaqués et cambriolés.
Alors que de nombreux manifestants, chassés de la périphérie immédiate du Palais National par les casques bleus de l’ONU, sont tout de même restés dans les parages, de nombreux autres ont pris la direction du quartier du Canapé-Vert où se trouve la résidence privée du Chef de l’Etat. Sur leur passage, notamment à Bourdon, ils ont lancé toutes sortes de projectiles sur les cours et façades des maisons, des deux côtés de la route. La police nationale a dû déployer des éléments dans tout le secteur pour tenter d’en assurer le contrôle.
Pour l’instant, si les principaux bâtiments publics et les édifices-symboles de l’existence de l’Etat bénéficient d’une impressionnante protection des casques bleus de l’ONU, la "rue" reste relativement libre et les manifestants ont pratiquement les coudées franches pour commettre toutes sortes d’infraction.
Une réunion devrait se tenir cet après-midi entre le chef de l’Etat et d’autres responsables, dont les présidents des deux chambres. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4915

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