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samedi 1 décembre 2007

Des réactions sur la présence du groupe Ananda Marga dans l’éducation en Haïti

Vendredi 30 novembre 2007
P-au-P., 30 nov. 07 [AlterPresse] --- Plusieurs réactions ont été enregistrées par AlterPresse suite à la publication d’un article concernant une école néo-hindouiste appartenant au groupe Ananda Marga,
secte perçue comme dangereuse, à Anse Rouge dans le département de l’Artibonite (Nord d’Haïti).
L’ambassade du Canada aurait décidé de mettre sur pied une commission de 4 membres qui devait se rendre le 27 novembre dernier sur le terrain afin de visiter les bureaux de l’organisation ainsi que divers projets réalisés dans les domaines de la santé et de l’éducation, a appris AlterPresse.
Cette commission devrait aussi s’entretenir avec les membres de l’organisation, ses employés, des membres de la communauté et des autorités locales.
Sous la dénomination de « Équipe universelle de soulagement d’Ananda Marga » (AMURT), le groupe bénéficie de l’aide de l’Agence canadienne de développement international (Acdi).
Le coordonnateur opérationnel de AMURT en Haiti, Demeter Russafov, a fait part de ses récriminations, contenues dans une lettre adressée à AlterPresse. Il a promis de se présenter personnellement dans les bureaux de l’agence en ligne à Port-au-Prince au début du mois de décembre, afin d’avoir des « explications sur la manière dont AlterPresse a obtenu les informations utilisées » dans sa dépêche.
Russafov estime que le réseau alternatif haïtien d’information n’a pas « bien fait » son « homework », n’a pas suivi « les principes journalistiques », a « mal informé » la population et « n’a pas respecté les efforts de notre organisation pour stabiliser Haïti ». Il a ainsi exigé le retrait de la dépêche mise en ligne sur le site d’AlterPresse.
Pour Russafov, l’agence a utilisé une source d’information de la Roumanie, qui était « totalitaire en 1990 » et qui s’est servi de « persécution et de manipulation, non seulement contre AMURT et Ananda Marga, mais aussi contre toutes les forces progressistes de cette société ».
AlterPresse avait cité un rapport du Service de Renseignement de la Roumanie, indiquant que les enfants d’Ananda Marga, secte fondée en Inde en 1963, sont souvent privés de toute attache familiale, donc totalement endoctrinés. Enfermés, soumis à un programme rigide et déshumanisant et à un régime alimentaire pauvre en protéines, ces enfants deviennent des adeptes inconditionnels convaincus de leur « nature divine », souligne ce rapport.
D’autres informations indiquent que la secte Ananda Marga aurait des antécédents extrémistes et terroristes, qui lui auraient valu d’être interdite dans plusieurs pays, dont l’Inde même.
Dans le même contexte, une lectrice et ancienne employée de AMURT en Haïti, a fait part de sa « déception » dans une lettre à AlterPresse. Pour elle, l’article incriminé « se veut plus être à la recherche malsaine d’un faux scandale à l’haïtienne que de la qualité journalistique à laquelle j’étais habituée sur AlterPresse ».
« Pour avoir travaillé étroitement avec AMURT pendant 3 ans, je peux vous assurer que cette organisation travaille de façon très professionnelle dans un des endroits les plus reculés et dévastés du pays et qu’elle est extrêmement appréciée par la population locale à qui ils ont apporté de nombreux projets de grande utilité dont notamment une modernisation de la production de sel haïtien », soutient-elle. [gp rc apr 30/11/2007 14:20]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6687
Notre avis :
Sans vouloir condamner qui que ce soit je pense que c’est une bonne chose que les jounalistes d’Alter Presse ait au moins soulevé le problème de possibles accusations portées contre ce groupe.
En Haïti, tout est posibble. La pauvreté est un terrain fertile qui permet la pousse de toute sorte de méconduites. Le fait que les gens dans le besoin apprécient le bienfait des activités qui pourraient représenter la pointe de l’iceberg n’exonère pas la prudence de ceux qui doivent se donner comme tâche la protection des vies et des biens.
Au lieu d’accabler les journalistes d’Alter Presse j’aurais plutot tendance à envoyer un S.O.S aux instances concernées afin de diligenter de vraies enquêtes sur la nature des activités de ce groupe.

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