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mardi 6 novembre 2007

Le Président uruguayen révoque le commandant adjoint de la MINUSTAH et lui inflige 15 jours de prison

De retour en Haïti mercredi pour remplir des formalités administratives, le général Raùl Gloodtdosfky, qui a rendu l’armée uruguayenne responsable de la disparition d’opposants sous la dictature, pourrait être jugé à Montevideo ; un vice-amiral également sanctionné
mardi 6 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Le général uruguayen Raùl Gloodtdofsky, commandant adjoint de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), attendu à Port-au-Prince mercredi, a été relevé de ses fonctions et condamné à quinze jours d’emprisonnement par le Président Tabaré Vàzquez qui lui reproche d’avoir dénigré l’armée uruguayenne.
Selon l’édition de mardi du quotidien de Montevideo La Republica, la décision a été prise lundi soir par le chef de l’Etat de concert avec sa ministre de la défense, Azucena Berrutti, à l’issue d’une réunion à la Résidence de Suàrez y Reyes (siège de la Présidence), consacrée exclusivement à l’analyse des propos outrageants de l’officier supérieur sur la "trahison" de l’armée de terre et de la force aérienne uruguayennes dans le dossier des disparus de la dictature militaire (1973-1985).
Gloodtdofsky avait porté ces graves accusations sur l’implication présumée de ses frères d’armes dans des violations des droits humains lors d’un dîner privé auquel il participait le 12 octobre dernier à Port-au-Prince en compagnie d’autres officiers du bataillon uruguayen dont il était également le commandant. Par la même occasion, le chef militaire avait questionné la politique du Président Vàzquez dans le domaine militaire.
Rappelé d’urgence à Montevideo par sa ministre de tutelle, il y a une semaine, l’intéressé a été auditionné le 30 octobre par la division juridique du ministère de la défense nationale à partir d’un questionnaire qu’avait personnellement préparé la ministre Berrutti.
Le haut gradé a été autorisé à rentrer en Haïti afin de pouvoir remplir pendant un maximum de dix jours les formalités nécessaires à son remplacement à la tête du contingent uruguayen composé de plusieurs centaines de soldats et dans la chaîne de commandement de la MINUSTAH. Le général Wile Purtscher pourrait lui succéder, informent des sources militaires dans la capitale uruguayenne. A son retour, Gloodtdofsky devra purger sa peine au siège de l’une des quatre divisions militaires du pays. Il pourrait aussi comparaître devant un tribunal d’honneur en raison de l’extrême gravité de ses déclarations insinuant l’implication d’actuels hauts responsables militaires dans la disparition d’opposants au cours des années 70-80.
En outre, le contre-amiral Oscar Debali, actuel préfet national des forces navales, devrait être également sanctionné au cours des prochaines heures pour n’avoir pas informé la ministre de la défense de l’incident survenu en Haïti. Au moment des faits, il était le commandant par intérim de ce corps d’armée en l’absence du vice-amiral Juan Fernàndez alors en voyage.
Jusqu’à son départ, Raùl Gloodtdofsky était le principal collaborateur du commandant de la force de stabilisation, le général brésilien Carlos Alberto dos Santos Cruz, à la tête de 9.000 casques bleus déployés en Haïti depuis 2004. Le limogeage du général uruguayen est un deuxième coup porté à l’image de la MINUSTAH déjà éclaboussée par le renvoi le week-end écoulé d’une centaine de casques bleus sri-lankais pour abus sexuels sur des prostituées et des mineures haïtiennes. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4381

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