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mercredi 25 juillet 2007

Réduire le nombre de partis politiques !....Osner Fevry pour un renouvellement en douceur de la classe politique

Les partis politiques en Haïti peuvent fonctionner mieux. Le Conseil national des Partis politiques haïtiens (CNPPH), est confiant et tente de renforcer les structures de ces derniers par l'institutionnalisation et le financement. Mais, il faut d'abord regrouper certains d'entre eux afin de diminuer le nombre.
« Des partis politiques, il y en a beaucoup et même trop en Haïti », reconnaît Toussaint Dérosiers, conseiller-délégué au Conseil national des Partis politiques haïtiens.

En 2005, plus de soixante- dix (70) partis et groupements politiques ont été identifiés pendant qu'une trentaine était en attente de légalisation.
Le problème c'est que bon nombre d'entre eux sont confrontés à de grandes difficultés de fonctionnement vu leur faible pouvoir économique.
Un véritable paradoxe pour le professeur Toussaint Dérosier qui croit que la politique et l'argent sont étroitement liés. Selon lui, on ne peut pas faire de la politique si on n'a pas d'argent. Il dit opter sincèrement pour une diminution du nombre des partis politiques en Haïti. Et, c'est donc poussés par ce constat, que les responsables du conseil national des Partis politiques ont engagé, ce mardi, dans les locaux du Karibe Convention Center à Pétion-Ville, une série de discussions, visant à regrouper les partis politiques entre eux tout en leur donnant de meilleurs moyens de fonctionnement.
« Partis politiques et gouvernance démocratique au regard de la Constitution de 1987 », est le thème retenu pour cet atelier de travail qui prendra fin ce mercredi 25 juillet. Pour introduire ce thème évocateur, le professeur Edouard Francisque, vice-président du CNPPH, a présenté les grandes lignes de l'idéal démocratique de la Constitution de 1987, ce qui a permis aux représentants de partis politiques présents en la circonstance de mieux cerner le thème de ce colloque. Docteur Francisque a surtout mis l'accent sur le rôle des partis politiques dans la sauvegarde de la démocratie. « Ce ne sont pas les articles à eux seuls qui peuvent assurer la pérennité de l'idéal démocratique. Il revient donc aux partis politiques de se mettre au pas afin de garantir sa survie.», dit-il

L'initiative du CNPPH de renforcer le travail des partis politiques dans le pays est bien vue par les participants, particulièrement par les membres du gouvernement. Le Premier ministre Jacques Edouard Alexis qui ne pouvait pas, suivant les principes des organisateurs, intervenir officiellement en la circonstance, n'a pas pu retenir sa position vis-à-vis de cette initiative qu'il juge louable. Répondant aux questions des journalistes M. Alexis déclare que le travail qu'effectue aujourd'hui le CNPPH, est d'une importance capitale dans la mesure où elle vise à aider les partis politiques à mieux se structurer. « Si l'on veut que la démocratie soit une réalité en Haïti, il est important qu'on aide les partis politiques à mieux s'équiper et surtout qu'on leur donne les moyens financiers financement pour mieux fonctionner.» Le président du Sénat, Joseph Lambert, du même avis que le premier ministre, plaide en faveur d'un renforcement des partis politiques.

Ces derniers constituent, selon lui, le socle sur lequel s'assoit la démocratie. Aussi méritent-ils une prise en charge formelle. Le sénateur Lambert en a profité pour inviter les représentants des partis politiques à saisir l'occasion pour renforcer leurs structures. « J'exhorte tous les représentants des partis politiques ici présents à s'engager dans la lutte pour la démocratie », a-t-il dit, s'adressant aux participants.

Le colloque sur les partis politiques devrait aboutir dans les prochains jours à une restructuration de ce secteur tant au niveau de leur statut légal qu'au niveau de leur capacité de se tenir économiquement. « Les débats qui se tiennent ici aujourd'hui visent à créer une concertation, un espace de dialogue qui doit conduire à un renforcement des partis politiques, mais aussi à leur financement », affirme le président du CNPPH, Déjean Bélizaire.

L'institutionnalisation et le financement des partis politiques devraient permettre un meilleur fonctionnement de ces derniers, conclut l'ingénieur Bélizaire.

Jean Max St Fleur
tmaxner@yahoo.fr
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Le coordonnateur du Conseil National des Partis Politiques, Osner Fevry, se prononce en faveur d’une restructuration de la classe politique tout en dénonçant l’immixtion du secteur des affaires dans la vie politique.

Le chef de file du parti démocrate chrétien haïtien (PDCH) estime que la méfiance de l’opinion publique à l’égard des hommes politiques est le résultat des campagnes dans le cadre de la globalisation orchestrées par l’international en vue de renforcer la société civile. Osner Fevry est pour une régénération et un renouvellement de la classe politique haïtienne regrettant que de nombreux chefs de partis n’aient pas "le sens de la mesure".
Toutefois il met en garde contre un renouvellement qui occasionnerait une rupture d’avec les générations de leaders expérimentés.Tout en souhaitant qu’on ne rejette pas les "valeurs " en raison de leur age, Il a tiré a boulets rouge sur la majorité des députés et des ministres les qualifiant de membres de la génération de " Déchoucage". " Ils ont été élus parce qu’ils savent faire du bruit", lance t-il. " Le renouvellement ne doit pas signifier un rejet mais une collaboration des valeurs vieux et jeunes", explique t-il. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, Osner Fevry a reconnu que les partis politiques haïtiens ne sont pas démocratiques dans la pratique.
Des représentants d’une trentaine de partis politiques, membres du Conseil National des Partis Politiques, participent ce mardi à un colloque sur la modernisation des partis politiques. Osner Fevry qualifie de ridicule la participation de plus de 40 candidats aux dernières élections présidentielles déplorant qu’une centaine de partis soient légalement enregistrés.
De plus, M. Fevry annonce la présentation d’un document qui doit servir de référence à l’élaboration d’un projet de loi sur l’organisation et le financement des partis politiques. " Un parti ne doit pas être financé par un pays étranger ou des organisations occultes", souligne t-il.
Le conseil National des partis politiques, présidé par Dejean Bellizaire est l’un des regroupements de partis oeuvrant à la modernisation de la classe politique haïtienne.

Source:
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12866

Notre avis
Que faire devant cette réalité inacceptable et inconcevable dans un pays comme Haïti ? Le tout n’est pas d’identifier la maladie sinon de porter les réflexions vers la prise en charge normale du patient.
Le nombre excessif de groupements politiques ne correspond certainement pas à un nombre équivalent de visions de la politique. C’est certainement le résultat de la réflexion d’individus qui ont compris la dynamique des avantages qui découlent de sa position de chef de parti. En d’autre terme produit de la « mentalité chef », cette façon d’envisager la vie qui reste un vrai obstacle au progrès.
“Sa yo fè a men yo detwi-l ak pye yo !
Comme on dirait chez nous, le fait même de voir l’intérêt d’engager des réflexions sur le fonctionnement des partis politiques en Haïti reste une tentative positivement louable. Elle sera bénéfique si le consensus vise réellement à redresser la barre, si et seulement si les débats ne s’engagent pas avec l’objectif inavoué pour un secteur déterminer de renforcer son hégémonie ou dans l’optique de regonfler certains egos pour se rendre détenteur de mérites quelconque qui se traduiraient par l’attribution d’une meilleur par du gâteau.
Cependant il est légitime de poser certaines réserves qui prennent naissance avec la gestation même du projet inspirant un certain pessimisme en considérant les retombées réelles des débats.
La première réserve est à noter quand on constate que les débats autour du fonctionnement des partis politiques se feront en trois temps. Celui qui vient de s’achever ne représente que le second moment. Un premier a eu lieu il y a quelques mois. Un troisième moment devra engager le parti au pouvoir avec des groupements satellites partageant certaines affinités. Pourquoi en trois réunions avec trois clivages de partis ?
Les conclusions tirées de ces débats frise des palissades. Ceux qui réclament le renouvellement des cadres en conservant les dinosaures mêlés à toutes les sauces depuis les temps pré duvalériens ne savent certainement pas que leur seule présence dans le milieu inspire de la méfiance et ils seront de plus en plus isolés. Comme un corps librement lâché sous l’effet de la pesanteur, ils finiront par choir et disparaître. Ce qui est impossible à envisager c’est de savoir comment le vide laissé par ces leaders adeptes de la politique des terres et des têtes brûlées sera-t-il occupé.
JJ

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