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mardi 12 juin 2007

Le redoutable chef de gang Junior Acdhély dit "Yoyo Piman" tué à Cité Soleil

Tué dans des échanges de tirs avec les forces de l’ordre, le numéro deux de "l’armée d’Amaral Duclona" est accusé d’avoir commis beaucoup de meurtres dont celui de l’homme d’affaires français Claude-Bernard Lauture, en 2004 ; le directeur général de la police, Mario Andrésol, prévoit la capture prochaine d’autres importants présumés bandits dont Amaral Duclona

mardi 12 juin 2007,

Le dangereux chef de gang Junior Acdélhy, plus connu sous le nom de "Yoyo Piman", a été tué dans des échanges de tirs avec des casques bleus brésiliens et policiers haïtiens mardi matin dans le quartier de Bélékou à Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince), ont annoncé les responsables onusiens et haïtiens.

Agé de 25 ans environ, il était le principal adjoint "du commandant autoproclamé de Bélékou", Amaral Duclona, en cavale depuis des mois.

"Yoyo Piman" a été abattu après avoir ouvert le feu sur les soldats de la paix malgré des tirs de sommation qui visaient à obtenir sa reddition, a affirmé la porte-parole de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), Sophie Boutaud de la Combe. Activement recherché, il s’était caché seul dans une maison que des informations communiquées aux autorités avaient permis de repérer et d’encercler.

Selon la porte-parole, le brigand venait d’échapper à la Police des Nations Unies (UNPOL) qui tentait de l’arrêter lorsqu’il a préféré affronter les soldats brésiliens au lieu de se rendre. Son arme a été récupérée et aucune victime n’a été enregistrée dans les rangs de la MINUSTAH.

Madame de la Combe rappelle que "Yoyo Piman" faisait l’objet de mandats d’arrêt nationaux et internationaux pour "kidnappings, meurtres, viols, association de malfaiteurs et vols de véhicules". Il était notamment recherché par la France pour son implication présumée dans l’enlèvement suivi de l’exécution de l’homme d’affaires français d’origine haïtienne Claude-Bernard Lauture, responsable d’une entreprise de matériels hydrauliques et électriques. Le cadavre supplicié de la victime avait été retrouvé à Port-au-Prince le 6 janvier 2004.

De son côté, le commandant en chef de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Mario Andrésol, s’est félicité de l’intervention des forces de l’ordre à Cité Soleil dont l’objectif était, dit-il, la capture de "Yoyo Piman". Il a averti les bandits qu’ils se feront descendre dans les mêmes conditions, toutes les fois qu’ils chercheront la confrontation avec la police.

Andrésol, qui s’exprimait en marge des festivités commémoratives de douzième anniversaire de la PNH, a aussi promis l’arrestation prochaine d’autres figures importantes du banditisme dont Amaral Duclona.

Ce dernier est notamment accusé d’avoir assassiné, le 31 mai 2005, le consul honoraire français au Cap-Haïtien (274 km au nord de la capitale), Paul-Henri Mourral, lors d’une sanglante journée à Port-au-Prince au cours de laquelle plusieurs autres personnes avaient été tuées dans l’incendie criminel du marché Tête-Bœuf.

Le nom de "Yoyo Piman" revenait régulièrement dans l’actualité et était associé à une multiplicité d’actes répréhensibles commis au cours des trois dernières années à Cité Soleil. Cependant, face à l’offensive des forces coalisées de la PNH et de la MINUSTAH, le chef de gang était entré dans la clandestinité. Selon certaines informations obtenues par Radio Kiskeya, il ne serait revenu que tout récemment à Cité Soleil après s’être réfugié comme beaucoup d’autres aux Cayes (Sud). Il avait repris le chemin de la capitale parce qu’une tante menaçait de le livrer aux autorités.

Avant la mort mardi de Junior Acdhély dit "Yoyo Piman", divers autres leaders de bandes criminelles du plus grand bidonville d’Haïti avaient été arrêtés, notamment Evens Jeune alias "Ti Kouto", Bélony Pierre surnommé "Pasteur", Alain Cadet alias "Pinochet" et Jean Oldy Torchon alias "Blade Nasson".

Cependant, d’autres individus réputés ultraviolents continuent de courir les rues et seraient encore à la tête de bandes armées très actives capables de se fondre dans la population civile. spp/RK

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Serait-ce une nouvelle étape dans la lutte contre le banditisme? Beaucoup de citoyens avaient réclamé une attitude appliquant la loi du talion dans la lutte des autorités contre l'inacceptable situation insécuritaire alimentant les intérêts de beaucoup de secteur de la vie nationale.

Les faiblesses structurelle de notre appareil judiciaire, notre surpopulation carcérale, la corruption administrative représentaient autant d'écueils pouvant rendre pessimiste la population après l'arrestation de bandits notoires.

Ces derniers temps, on avait plutôt tendance à constater une recrudescence des activités criminelles de la part de ceux-là qui voulaient consciemment fouler aux pieds et défier l'autorité de l'Etat.

Nous sommes humains. Nous regrettons certes la mort de tout individu. Mais, en se mettant la loi dans les poches et sur le dos, en attentant à la vie d'autrui et en sapant les base de notre frêle société, les bandits se sont affranchis de toute légitimité et toute considération que leur confère les lois qu'ils ne reconnaissent point.

Le meilleur bandit maîtrisé dans ce sens c'est le bandit hors d'état de nuire.

Si nos analyses s'avéraient justifiées, dans ce sens ou la lutte contre le banditisme vient de bruler une autre étape, il serait fort judicieux de reconnaître une certaine cohérence dans le plan établi par les forces de l'ordre.

Nous observons et attendons la suite...

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