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dimanche 3 juin 2007

Hautement confidentielle... pour le moment...Le kase fey kouvri sa pou koze-n pa vante" continue...

Le bras de fer se précise entre le ministre des Affaires sociales, Gérald Germain, et le directeur général de l'Office national d'assurances, Sandro Joseph, embrouillés tous deux dans une affaire où la Société haïtienne d'épargne et de crédit (SHEC) joue un rôle nébuleux. Et le Sénat exige la discrétion sur cette affaire qu'il veut garder confidentielle. Pour le moment.

« C'est une affaire hautement confidentielle », chuchote-on au bureau du Sénat, qui a appelé à la discrétion de ses membres quant à un présumé scandale dans le système bancaire haïtien. Des consignes de discrétion ont également été passés aux parlementaires qui ont affronté, jeudi, le ministre des Affaires sociales, Gérald Germain, et le directeur général de l'Office national d'assurances, Sandro Joseph sur cette question.

L'enjeu financier est de taille : 195 millions de gourdes !
« C'est une situation très grave qui se dessine dans cette affaire, tempête le sénateur Anacacis Jean Hector. Certains responsables de l'Etat ne se soucient guère de l'amélioration des conditions sociales des citoyens. Ils s'enrichissent tout simplement. » Le sénateur de l'Ouest a tenu ces propos à l'issue d'une séance dirigée par le président du grand Corps, Joseph Lambert, qui a décidé de traiter le dossier à huis clos.


Le ministre des Affaires sociales, a récemment dénoncé le sénateur Gabriel Fortuné, aurait exercé des pressions sur le directeur général de l'ONA pour inciter ce dernier à financer à hauteur de 159 millions de gourdes et d'un million de dollars américains (36 millions de gourdes) le redressement de la SHEC que d'aucuns estiment au bord de la faillite.
« La loi m'a fait obligation d'approuver les plans de placement des fonds de l'ONA », a répliqué le ministre Germain. Furieux des récentes accusations du sénateur Fortuné, Gérald Germain a crié à un matraquage médiatique orchestré contre sa personne. Il est de mon devoir de placer ces fonds de l'ONA là où j'estime que c'est nécessaire mais je n'ai jamais usé de ce pouvoir. »


D'autres dossiers sensibles auraient divisé le titulaire du ministère des Affaires sociales et Sandro Joseph qui a été sous le feu des projecteurs en raison de ses investissements somptueux lors de récentes festivités carnavalesques. Il ne pipait mot à sa sortie du Sénat de la République, contrairement à son ministre de tutelle qui estime que certains ont été payés pour un matraquage médiatique.
Ces brouilles bouleversent le ministère des Affaires sociales et l'ONA, dans le contexte de la campagne contre la corruption menée tambour battant par le président René Préval.
Claude Gilles

gonaibo73@yahoo.fr
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Commentaires...
Fonctionner à huit clos, creer des commissions internes pour débattre et investiguer des conflits aussi internes, des dénonciations jamais éclaircies constituent les éléments forts du modus opérandi du corps parlementaire.
Nous autres les haïtiens nous sommes tellement habitués à vivre dans l'illégalité que nous rigolons à gorge déployée quand nous écoutons les discours du Président de la République disposé à lancer la croisade contre la corruption.
A force de pratiquer continuellement la corruption dans tous les domaines et dans toutes les sphères de la vie nationale on a du mal à croire qu'un gouvernement composé d'haïtiens arrivent à déraciner ce mal qui nous engloutit de plus en plus profondément dans la misère et dans le discrédit.
Nous sommes très inquiets quand nous apprenons que l'unité de lutte contre la corruption risque de tomber sous tutelle de ce même parlement qui pour beaucoup de gens n'est pas composé de petits anges venus du ciel.
Lutter contre la corruption est un chemin obligé si nous voulons que le pays se redresse. Il est fort déplorable de constater que la bonne volonté du Président de la République ne suffira pas pour entamer cette croisade. Seul contre tous, il aura l'occasion de dire à ces collaborateurs que celui qui est libre de pêchés lance la première pierre.
Encore des scandales non investigués ou tout simplement des enquêtes qui n'en finissent jamais...
"po dyab nou!"


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