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mercredi 25 avril 2007

Lespwa, Lavalas, mêmes revendications, deux langues

Une réunion organisée dimanche au Cap-Haïtien, par les Parlementaires issus du regroupement Lespwa avec plusieurs centaines de membres de ladite organisation a failli tourner au vinaigre après qu'une dizaine de sympathisants du parti Lavalas eût envahi l'espace de la rencontre scandant des propos hostiles aux autorités en place. Revendications non satisfaites, objections, dénonciations et menaces contre les participants se sont multiplié sous le toit du Night-Club Feu vert du Cap-Haïtien où Parlementaires, élus municipaux et locaux, candidats malheureux aux dernières élections et représentants locaux de Lespwa ont dû faire face au déferlement de ce groupuscule de sympathisants lavalas venu pour perturber cette réunion s'inscrivant comme la première du genre depuis l'arrivée au pouvoir de l'équipe menée par René Préval. « Des promesses non tenues on en a marre. Nous voulons que nos traîtres d'élus de Lespwa cessent leurs mensonges pour penser à ceux qui les ont votés », répètent ces gens qui n'arrêtaient pas de fustiger l'Administration Préval/Alexis pour son maigre bilan.
Si certains élus de ce regroupement politique du département du Nord sont allés dans le même sens que les protestataires en dénonçant le laxisme des dirigeants à l'égard de certaines priorités, d'autres se sont montrés très durs à l'égard de ces derniers. « Il est évident que le gouvernement n'a pas pris en compte les revendications de ceux qui les ont portés au pouvoir mais il serait plus sage que l'on s'asseye ensemble pour voir dans quelle mesure que nous puissions arriver au terme de ce délaissement », a déclaré Jean Clédor Myril, député de la 3e circonscription de Port-au-Prince qui a accompagné plusieurs autres Parlementaires venus de différents départements et circonscriptions.Le deuxième sénateur du Nord, Céméphise Gilles, quant à elle, n'est pas allée par quatre chemins pour condamner l'attitude de ces perturbateurs se réclamant de Fanmi Lavalas. « C'est une question de tiers-sénat qui jette cette pagaille dans notre fière cité.
Nous le savons. Mais personne à ce moment crucial de notre histoire ne peut plus croire pouvoir diriger dans le désordre. Fini le temps de l'immoralité », a-t-elle martelé.Le sénateur Gilles a dû passer en revue plusieurs prouesses d'Haïti dans la lutte pour le développement du monde. « Mais qu'avons-nous fait des actions de Caonabo, d'Henri Christophe et de Dessalines.
Avec nos tumultes et nos désordres nous avons tout détruit », a-t-elle poursuivi.Céméphise Gilles a fait remarquer aux agitateurs que les Parlementaires n'ont aucun pouvoir de décision. « De notre côté nous travaillons pour l'intégration réelle d'Haïti dans la communauté économique caribéenne », conclut-elle.

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