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mercredi 4 avril 2007

Jacmel accueille son premier Festival de musique en mai 2007

P-au-P, 31 mars 07 [AlterPresse] --- La ville de Jacmel (116 kilomètres au sud-est de Port-au-Prince) sera hôte, en mai 2007, d’une importante manifestation culturelle baptisée « Festival Mizik Jakmèl » à laquelle participeront une vingtaine de groupes musicaux d’horizons divers, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
« Ce sera un concert gratuit et de bienfaisance. Nous aurons des activités parallèles : concert de tambour, des ateliers de tambour et de percussions, des conférences sur le tourisme, des expositions d’art, des spectacles visuels », annonce Patrick Boucard, un des initiateurs de cette toute première édition.
Ce festival, qui va du 25 au 27 mai 2007, accueillera 24 groupes de diverses tendances musicales venant du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de la Jamaïque, de la Dominique, de la Suède et du Cameroun,
« La reconnexion d’Haïti avec le monde et l’amélioration de l’image d’Haïti » sont les deux principaux thèmes de cet évènement culturel qui attirera des millions de gens de part le monde, selon les organisateurs.
Les quatre frères, fils du Reggæ boy jamaïcain Robert Nesta – Bob – Marley, seront tous de la partie en compagnie de leurs groupes respectifs. Ils en profiteront pour tourner un documentaire en Haïti, signale Patrick Boucard qui croit que les échanges culturels sont importants pour sortir le pays de son isolement.
Les autres formations étrangères sont : « Les Nubians » (Cameroun), « Simbi » (Suède), « Les Reggae Cowboys » (Dominique), Muta Baruka (Jamaïque), Bruce ‘SunPie’Barnes (New Orleans, USA), « MC Red1 » (Canada).
Côté haïtien, les festivaliers auront l’occasion de voir et revoir : Tabou Combo, Emeline Michel, Boukman Eksperyans, Mizik Mizik avec BelO (Bélony Murat) et Tifane (Stéphanie Séjour), Boulo Valcourt et le tambourineur Azor (Lenor Fortuné) avec James Germain, Barikad Crew, Jah Nesta (Alain Moraille), Ysrael avec N’Didgenous et le saxophoniste Turgot Théodat.
« Nous voulons démontrer que Haïti peut réussir à être hôte d’un événement de cette envergure, d’un événement si ambitieux. Nous voudrions que ce festival commence à devenir une nouvelle voie positive pour Haïti », soutient Patrick Boucard, ajoutant que « l’envergure de ce festival va aller au-delà des frontières physiques de l’Île ».
L’intégration de trois bateaux croisières envisagée dans le programme est reportée pour la deuxième édition en 2008, selon Patrick Boucard qui s’exprimait, le jeudi 29 mars 2007, dans une conférence de presse suivie par un Journaliste d’AlterPresse.
Pour ce festival gratuit qui aura lieu au Congo Plage, la plus grande plage publique de Jacmel, des « billets VIP » seront vendus.
Une partie des bénéfices sera dédiée à supporter deux organisations bénévoles de Jacmel. Il s’agit de la Fondation et le Centre d’Art de Jacmel (FOSAJ) et l’École de musique Dessaix Baptiste.
Deux autres fondations, Kroma et Pazapa, recevront également une portion des recettes pour voler au secours des enfants de rue ainsi que des handicapés.
Le premier festival de musique de Jacmel est conçu comme une fenêtre d’opportunité pour les participantes et participants qui pourront explorer toutes sortes de genres musicaux des Caraïbes et du monde entier, comme « Rasin », Hip-hop, Konpa, Reggae, RnB, Blues, Jazz.
Le Directeur du festival de musique à Jacmel précise que les conférences régionales sur le tourisme, qui doivent se tenir avec la Jamaïque et la République Dominicaine, seront l’occasion pour les Haïtiens de se débattre du potentiel touristique que représente le département du Sud-Est d’Haïti.
« La côte Sud est un diamant qui offre beaucoup au niveau touristique », estime-t-il.
Depuis 2004, la ville de Jacmel héberge le "Festival Film Jakmèl", une initiative de Patrick Boucard, artiste haïtien et fondateur du Sant d’A Jacmel, et de David Belle, réalisateur américain demeurant en Haïti.
L’édition 2006 du "Festival Film Jakmèl" a été clôturée par un concert en plein air du chanteur hip-hop haïtien de renommée internationale, Wyclef Jean, qui a drainé plusieurs milliers de spectatrices et spectateurs. [do rc apr 31/03/2007 10 : 00]Source Alter Presse sur http://www.alterpress.org

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Commentaires de Thom GATO
Malgré un rictus de contentement en lisant cette dépêche, on a envie de dire pourquoi toujours Jacmel ?
Il me vient à l’esprit les images découvertes lors de ma première visite en cette accueillante, chaleureuse, sympathique et historique ville du pays. On était parti avec notre classe de Philo du Centre d’Etudes Secondaires, accompagné bien entendu d’un grand Jacmélien devant l’Eternel Monsieur Jean Claude, professeur de français, latin et philosophie. Grâce à ce personnage connu et particulier nous avions appris en cette occasion que dans le monde il existait deux villes où il fait bon vivre. La ville Lumière partageait le palme avec JACMEL da ns l’esprit de Monsieur Claude.
Récemment j’ai lu une dépêche annonçant l’ouverture des bureaux de l’Agence Française de Développement en Haïti. Une nouvelle intéressante pour un pays qui réclame à cor et à cris des investissements dans les infrastructures pour cimenter les bases et aligner les rails vers le développement.
Ce que j’ai relevé comme amusant a travers la lecture de la dépêche c’était d’apprendre que les premiers projets à être entrepris par l’AFD concerneront JACMEL. Comme excuse justificative voire une sorte de MEA CULPA, la responsable de l’agence a déclaré que le choix de JACMEL trouvait son support dans le fait que la majorité des haïtiens qui résident en France sont originaires de cette région.
Une information que j’écoute et perçois avec un certain bémol dans la mesure ou je ne pense pas qu’il y ait eu un recensement pouvant accoucher ce genre de vérité.
Ce que j’accepterais plus volontiers serait de dire que dans le firmament culturel franco haïtien scintillent deux illustres luminaires qui se déclarent toujours plus JACMELIENS que Haïtiens ou franco haïtiens. Il s’agit de Monsieur René DEPESTRE et Monsieur Jean METELLUS.
Cette réflexion n’a d’objectifs avérés que de faire ressortir ce sentiment de fierté régionale qui animent les originaires de cette zone et qui vouent à ce coin un culte proche de l’idolâtrie.
Nous déplorons que ce régionalisme qui pour certains ne relèguent pas pour autant leur nationalisme voire leur haitianité en second plan ne se manifestent pas dans une couverture plus généralisée.
Cependant nous louons l’attitude de ceux la qui vénèrent le berceau du drapeau de la grande Colombie et de la libération de l’Amérique du sud qui n’est rien d’autre qu’une expression de leur attachement à Haïti.

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