Article publié le : mardi 30 novembre 2010 Par RFI
Deux jours après les élections générales, la situation est toujours plus que floue en Haïti. Alors que certains observateurs internationaux valident prudemment le scrutin, et deux favoris à la présidentielle se rallient finalement au processus électoral, d'autres candidats continuent à réclamer l'annulation du vote. L'inquiétude est palpable que ce soit parmi la population haïtienne ou au niveau de la communauté internationale qui a appelé tous les acteurs au calme et au dialogue.
Ces dernières 48 heures ont été riches en rebondissements. Premièrement, 12 candidats à la présidence d'Haïti ont appelé à l'annulation du scrutin, car les élections ont été, selon eux, entachées de nombreuses irrégularités imputées au pouvoir en place au profit du candidat Jude Célestin.
Mais cette « coalition de Karibe », comme la presse haïtienne a appelé cette contestation conjointe des 12 candidats, n'a pas tenu longtemps. Ce lundi 29 novembre 2010, deux membres de ce groupe et non des moindres, car il s'agit de deux favoris du scrutin, à savoir Mirlande Manigat et Michel Martelly, se sont finalement ralliés au processus électoral.
De leur côté, les dix candidats contestataires restants continuent de réclamer l'annulation du vote. Ils ont envoyé une demande officielle en ce sens au Conseil électoral provisoire et annoncent être en mesure de livrer des preuves de fraudes.
Les observateurs internationaux semblent quant à eux aussi divisés que la classe politique haïtienne. L'Organisation des Etats américains juge les élections valides, tout en soulignant, « les irrégularités sérieuses », alors que les observateurs américains du Center for Economic and Policy Research ont appelé la communauté internationale à rejeter cette « farce évidente ».
http://www.rfi.fr/ameriques/20101130-haiti-confronte-une-crise-politique-ouverte
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