En présence d'un public select à la recherche de services novateurs en Haïti, les responsables du Karibe ont lancé, le vendredi 18 janvier, les nouveaux services de Botanik Spa.
Dieudonné Joachim
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
Des bananiers infestés par la Sigatoka non loin de Pont Manègue, dans la plaine de l'Arcahaie (Photo: Roberson Alphonse)
· Sigatoka
· Apparue à Fidji en 1964, la maladie de Sigatoka - un fongus qui flétrit les feuilles - s'est propagée dans les bananeraies du monde entier. On l'observe au Honduras en 1972; elle se propage ensuite dans toute l'Amérique centrale en 1984; elle atteint aujourd'hui l'Équateur. L'Afrique est également infestée par cette peste noire du monde végétal. S'attaquant à toutes les principales variétés de la banane et du plantain, la Sigatoka infecte les feuilles du plant qui, jaunes, puis brunes, enfin noires, empêchent alors la photosynthèse. Privé de ses réserves d'énergie, le bananier freine sa production souvent de moitié. Cela peut être synonyme de disette dans les régions où la banane et le plantain représentent des cultures vivrières.
Si on ajoute à cela que la Sigatoka cause la maturation précoce du fruit: bien que d'apparence normale, les bananes infectées mûrissent et se gâtent avant d'arriver sur nos tables.Le coût des fongicides chimiques pour lutter contre la Sigatoka est élevé: de 800 à 1 000 $US par hectare et par an. Seules les multinationales exportatrices y ont accès. Contre le plantain, cultivé sur de petites plantations éparses, la lutte chimique s'avère peu pratique, d'autant plus qu'il faut appliquer le fongicide dès l'apparition d'une nouvelle feuille. Certains planteurs guatémaltèques font jusqu'à 50 épandages par an.L'application massive de substances chimiques, ordinairement par avion, provoque la colère des écologistes. Le fongus résiste de plus en plus aux pesticides. À mesure que la Sigatoka poursuit son implacable avancée, de petits planteurs cessent donc toute production. Au Panama, plus d'un tiers de la culture du plantain est abandonné depuis l'invasion de la Sigatoka en 1981.
Roberson Alphonse
robersonalphonse@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53393&PubDate=2008-01-22